La pratique artistique de Kristina Chan repose sur la narration et la spécificité du site pour évoquer une histoire sensible. Inspirée par le postimpressionnisme, l'estampe japonaise, les techniques traditionnelles de gravure ainsi que par l'histoire de la photographie, son travail explore les frontières entre mémoire individuelle et mémoire collective, et la manière dont ces récits entrecroisés influencent notre perception de l'espace.

Chan intervient dans des environnements reculés, menacés ou artificiellement construits pour composer des paysages qui oscillent entre le préservé et l'éphémère. Le paysage devient chez elle une métaphore de la résilience, qu'elle utilise pour représenter la régénération consécutive aux catastrophes naturelles, à l'invasion d'espèces ou à l'impact humain. Par les procédés de la lithographie, de l'eau-forte et de l'impression monotype, elle tisse un dialogue entre langage photographique et pictural, propre au médium de l'estampe.