Duran Mashaal a le plaisir de présenter " Échos d’Iran : Un regard feminin+" mettant en vedette les œuvres de 6 artistes canado-iraniennes, incluant Anahita Norouzi, Rojin Shafiei, Naz Rahbar, Hajar Moradi, Anahita Akhavan et Maryam Izadifard.
Compte tenu de la lutte perpétuelle et des difficultés que les femmes iraniennes subissent présentement dans leur pays, cette exposition est un hommage aux femmes qui sont venues au Canada pour saisir les opportunités de poursuivre carrière dans les arts, et dont les liens avec leur pays d'origine demeurent présents et sont au cœur de leur pratique. L’exposition est co-commissariée par Shadan Saber, fondatrice du Social Collective, une plateforme qui favorise et promeut les artistes iraniens émergents et en milieu de carrière.
L'installation vidéo de Rojin Shafiei traite des notions d'inertie et de l'arrêt du temps telles qu'elles sont vécues par une protagoniste anonyme. La vidéo explore la nature relative du passage du temps et trouble sa conception comme étant uniforme et linéaire. Hajar Moradi invite les visiteurs avec son installation textile à tisser leurs histoires dans un tapis traditionnel iranien, symbolisant l'union de l'humanité dans l'harmonie lors d'une performance de 3 semaines. En choisissant la couleur de leur fil, les visiteurs réaffirment à la fois leur individualité unique et leur engagement confiant envers l'ensemble - un message puissant pour notre monde d'aujourd'hui.
À travers ses toiles audacieuses et une riche palette de couleurs, Anahita Akhavan utilise la nostalgie personnelle de la géométrie, interprétant la tapisserie islamique et l'architecture en se concentrant sur les points abstraits traditionnels utilisés dans les récits séculiers et religieux.
Anahita Norouzi présentera une combinaison de deux séries multidisciplinaires qui continuent à explorer l'idée de la diaspora et du déplacement. Sa pratique est axée sur la recherche, déclenchée par des histoires marginalisées et les héritages des explorations botaniques et des fouilles archéologiques, en particulier lorsque la recherche scientifique s'est enchevêtrée dans l'exploitation coloniale de géographies non occidentales.
Maryam Izadifard continue d'explorer la féminité dans sa nouvelle série de peintures. L'influence de l'environnement ou de l'espace intime et privé est essentielle à sa compréhension de la condition féminine. Qu'est-ce qui fait d'elle une femme ? En analysant ces espaces, elle explore les tensions entre le vide et l'occupation qu'ils véhiculent. Lorsque l'être humain est absent, l'espace privé est-il vraiment vide ?
Enfin, le travail de Naz Rahbar est souvent basé sur la narration et explore la figure. En considérant l'identité corporelle comme principalement relationnelle à travers divers concepts, tels que la connaissance corporelle, le corps et la terre, les corps et les frontières, et les corps en tant que frontières. Leur grande œuvre intitulée "Foule" montre des images d'une foule de personnes se réunissant en célébration, en deuil ou en protestation, ce qui a beaucoup de puissance. En ces moments, nous sommes comme des arbres dans une forêt dense, ensemble et solidement enracinés.
DURAN MASHAAL tient à remercier la Galerie Nicolas Robert pour sa collaboration à l'exposition.