Né en 1970 à Winnipeg, Bradley Harms a reçu un baccalauréat en arts visuels (BFA) de l’Université de Calgary en 1996, ainsi qu’une maîtrise (MFA) de la prestigieuse School of the Art Institute of Chicago en 2004. Son talent s’est vite mit à rayonner à travers le Canada mais aussi sur la scène internationale de Chicago à Tokyo en passant par New York, San Francisco, Miami, Munich, Sydney et Singapour. Ses oeuvres ont, en effet, étés exposées à travers l’Amérique du Nord et l’Europe et plusieurs de ses oeuvres font maintenant partie de collections publiques telles celles de la Banque d’art du Conseil des arts du Canada (Ottawa, ON), Alberta Foundation for the Arts (Edmonton, AB), the Nickle Arts Museum (Calgary, AB), University of Western Sydney (Sydney, Australie), Affaires mondiales Canada (Ottawa, ON), et Glenbow Museum (Calgary, AB), pour n’en nommez que quelques-unes.
Ces dernières années, Bradley Harms a été aux premières loges des nouvelles tendances canadiennes de l’abstraction, construisant sur les traditions à même le medium, en créant des oeuvres qui, à la fois, reflètent et critiquent la venue de changements sociaux et technologiques. Le travail de Harms porte sur notre manière de percevoir l’art; en jouant sur notre idée de surface, de forme et sur notre notion de ce qu’est la perfection.
Dans ses tableaux, Harms continue son exploration de la peinture comme outil de communication de l’expérience contemporaine. En effet il porte une attention particulière à l’aspect matériel de ses toiles, ce qui démontre le pointu de son sens technique. Il conçoit ses toiles comme des objects contemporains avec des limites très précises et exigeantes. Les toiles sont donc peintes avec une conviction et une méthode mécanique qu’on pourrait croire empruntée à l’art numérique. Bradley semble apprécier “…ce mimétisme, j’imite les techniques machinales à la main en appliquant en toute délicatesse les différentes lignes, de la sorte je trompe littéralement l’esthétique manufacturier par le fait-main.”
À propos de ses toiles, Bradley Harms évoque: “ La précision des lignes elle-même est un clin d’oeil à la technologie, alors que la répétition du mouvement crée des systèmes élaborés et complexes, entre surface affirmée et invitation spatiale. Ces accumulations créent une sensation de continuité infinie, puisqu’elles vont au delà de la conscience visuelle de l’observateur; une contemplation du modernisme qui se transpose en une composition contemporaine. À l’opposé de l’impulsion moderniste, l’objectif n’est pas de diminuer, de réduire mais bien d’ajouter, de cumuler afin d’offrir un discours ouvert et réfléchi sur nos habiletés à traiter une vaste quantité d’informations : la simple relation entre systèmes extrêmement complexes.”