À travers des collages numériques d'espaces fragmentés, Sylvia crée des récits subtils et des observations réfléchies sur nos paysages en mutation. 

Sylvia Trotter Ewens est une peintre hondurienne-canadienne basée à Tiohtià:ke/Montréal, au Canada. Elle a obtenu son DEC en arts plastiques au Collège Dawson (2014) et a complété son baccalauréat en arts visuels, avec une spécialisation en peinture et dessin (2018). Après quelques années à développer davantage sa pratique et à exposer son travail, elle est retournée à l'Université Concordia pour obtenir sa maîtrise en beaux-arts en peinture (2024). Sylvia a reçu plusieurs prix, dont la bourse de la Fondation Elizabeth Greenshields, la bourse Claude F. Lefebvre, la bourse d'études supérieures Shirley Reed et le prix d'études supérieures Lillian Vineberg. Son travail a été exposé dans des expositions collectives et individuelles, notamment à la Maison de la Culture NDG Galerie Botrel (2024), à la Galerie d'art Warren G. Flowers (2024), à la Future Fair de New York (2024), à Art Mûr (2023) et à ARTCH (2020), entre autres.

À travers des collages numériques d'espaces fragmentés, Sylvia crée des récits subtils et des observations réfléchies sur nos paysages en mutation. Ces changements sont particulièrement explorés en lien avec les préoccupations climatiques, les initiatives environnementales et l'aménagement urbain. La marche, l'observation, la photographie et l'écriture constituent les bases de son processus créatif, guidant la conception de chaque œuvre. Puisant dans ses propres écrits pour une direction thématique, elle photographie l'architecture urbaine et les espaces naturels, capturant à la fois des éléments extérieurs et intérieurs. Ces images sont ensuite décontextualisées - déchirées, déformées et réassemblées en environnements imaginés qui sont ensuite peints. Les espaces qu'elle construit s'inspirent de l'esthétique architecturale, des enjeux environnementaux et de récits personnels, reflétant à la fois le monde physique et ses perceptions en constante évolution.

Les peintures de Sylvia manifestent des jardins, des structures, de la pollution, de la lumière, de la nature et des espaces ouverts, mêlant ces éléments à des points de facture et de résidus, brisant la résolution de l'image. Ces interruptions évoquent un sentiment de transformation continue dans les environnements que nous habitons. À travers son processus de réimagination et de redéfinition de ces espaces, elle explore les changements psychologiques qui se produisent en leur sein, remettant en question la manière dont nous nous relions au monde et comment nous le redessinons.